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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

Mais que sont devenues les autres ?

Peut-être dorment-elles, enfouies et ignorées au fond de quelques caves des environs, à moins qu’elles ne servent de dallage, comme celle que nous avons retrouvée il y a quelques années dans un couloir de la rue de Charenton[1], car il arriva forcément une époque où il n’y avait plus de risques à y toucher, risques qui avaient été, pour ceux qui les arrachaient ou effaçaient, la peine du fouet avec trois années de bannissement, et cinq années de galères en cas de récidive.

Concernant les lettres de cote gravées à l’encoignure des rues, on peut en voir une restée en place, à l’angle de la maison sise rue des Roses n° 13, au coin de celle de la Madone. Sous la niche de la Vierge se voient les lettres C. Q. auxquelles il manque les deux petits caractères TE pour faire CTEQ, qui était la cote de la ruelle Notre-Dame, devenue rue de la Madone, comme la rue des Orfèvres était devenue celle des Roses. Nous n’en avons pas rencontré d’autres spécimens existant encore à la Chapelle.

Relativement aux anciens numéros des portes cochères, rappelons qu’en avril 1902, il en restait encore un, gravé dans le pied-droit de la porte charretière située rue de Torcy 48-50, qui était autrefois la rue ou la place du Cimetière. La gravure portait le n° 2. La Commission du Vieux Paris en fit prendre une photographie pour le Musée Carnavalet. L’immeuble a été démoli depuis, ainsi que tout un groupe de vieilles maisons et anciennes fermes, pour servir à l’établissement de la place de Torcy actuelle. La photographie en a également été faite[2].

Nous reproduisons encore trois articles de la déclaration

  1. Commission du Vieux-Paris. Procès-verbal de le séance du 25 mai 1910, p.54.
  2. Commission du Vieux-Paris. Procès-verbal du 10 avril 1902, p. 96.