Page:Lambeau - Histoire des communes annexées à Paris en 1859. La Chapelle Saint-Denis.djvu/56

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

demi de grain, savoir : un muid et demi de blé de dime, six septiers d’orge, six septiers d’avoine, et deux muids de vin tel que le terroir le produit[1].

En 1599, Denis Emery est fermier des dîmes de la Chapelle pour l’aumônier. Il est aussi mesureur et arpenteur, et c’est à ce titre, qu’en 1602,il fait le relevé des biens appartenant en propre à l’abbaye :

Ensuit la déclaration des terres appartenant à M. l’aumônier de l’église et abbaye Monsieur Saint Denys en France, estans en sa terre et seigneurie de la Chapelle Saint Denys les Paris, mesurées et arpentées par moy, Denis Emery, mesureur et arpenteur en la dite Ville Saint Denys, le jeudy 19e jour de Décembre 1602.

Ces terres, formant huit pièces, de plusieurs arpents chacune, étaient situées dans les lieux dits ci-après : La Flache, Entre les Deux Croix, Entre les deux premières Croix, Les Graviers, La deuxième Croix, la Croix qui penche, Les Vingt-huit Arpents, Derrière la maison seule, autrement dit le Four[2].

Nous voyons, en 1636, une modification importante introduite dans la rédaction des baux, qui montre qu’une jurisprudence nouvelle avait été apportée par l’abbaye de Saint-Denis dans l’affermage de ses revenus et des actes de sa justice. Il n’est plus question, maintenant, de comprendre, avec la mise en location des dîmes, la mairie, c’est-à-dire la justice, avec ses exploits, procès et amendes. Les baux ne se composent plus que de deux éléments : l’exploitation des terres qui, dans la localité, sont la propriété directe de l’abbaye, et la perception de certains droits, et des dîmes sur les héritages situés dans l’ensemble de la seigneurie.

C’est du moins ce qui ressort du bail de neuf années, passé

  1. Archives Nationales. S* 2419 f° 87 = L. 840, n° 108.
  2. Archives Nationales. S. 2373.