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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

termes de celui du 7 janvier 1464, passé pour trois années devant Chollet, Denizot Rousselin, laboureur à la Chapelle, s’engage vis-à-vis de frère Nicole de la Gripière, aumônier, à fournir six muids de grains, dont quatre et demi de blé, un d’avoine et un demi d’orge ; plus « cent gluys de feurre et tout le plaion qu’il conviendra pour les vignes du dit bailleur assises au dit lieu de la Chapelle[1] ».

Le preneur devait livrer le tout, à la même date que dans le précédent bail, dans l’hôtel de l’aumônier, à Saint-Denis. Il était également tenu de fournir « tout le feurre qu’il faudra durant les dites années pour faire joncher en l’église de ladite Chapelle ».

C’était encore la coutume, on le voit, de répandre de la paille sur le pavé des églises[2].

Le 11 mars 1467, le bail des dîmes est pris par Jehan Gillain, laboureur à la Chapelle, pour six années, devant Chollet. Il ne s’agit plus, cette fois, que de cinq muids de grains : quatre de blé méteil et un d’avoine. Il devra aussi fournir au curé, pour son gros, un muid de méteil et six septiers d’orge. On trouve encore dans l’acte l’obligation de la jonchée de l’église, la fourniture des liens pour les vigne de l’aumônier, et un cent de bottes de paille à livrer à Saint-Denis, dans l’hôtel du bailleur[3].

Nous avons parlé plus haut des terres situées à la Chapelle, appartenant en propre à l’abbaye de Saint-Denis, et dont l’exploitation était affermée sans prélèvement de la dîme. Dans le bail du 13 décembre 1486[4], passé par le frère Nicole

  1. Gluys de feurre : liens de paille ; plaion : liens de jonc ou d’osier pour la vigne.
  2. Archives Nationales. S. 2372 = L. L. 1193 f* 35.
  3. Archives Nationales. S. 2372 = L. L. 1193 f* 49.
  4. Archives Nationales. S. 2372 = L. L. 1193 f* 217.