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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

village de la Chapelle, du côté de Saint-Denis, sur le grand chemin de Paris à cette ville, et assez loin du rond-point qui existe encore aujourd’hui.

Disons que, parmi les punitions infligées par la seigneurie de la Chapelle, existait la peine du fouet. Nous trouvons, en effet, mention dans l’inventaire des titres de la justice du lieu, d’un arrêt de la cour, des 4 février et 5 mars 16o5, confirmatif d’une sentence de la dite justice, condamnant un particulier à ce supplice[1].

De la justice de la Chapelle dépendaient, avant la Révolution, l’exercice de la chirurgie et la profession de maîtresse sage-femme dans la localité, dont les praticiens et titulaires tenaient leurs offices de l’abbaye de Saint-Denis, étaient soumis à son investiture, et relevaient du bailliage de cette seigneurie.

L’extrait ci-après indique comment se faisait la réception d’un chirurgien au prétoire de la Chapelle :

L’audience tenante, 26 juin 1764, est comparu Jean-Baptiste Fossin, Maître chirurgien demeurant en ce lieu de la Chapelle Saint-Denis, lequel nous a présenté les lettres de maîtrise en l’art de chirurgie à lui accordées en date du 28 may 1764, signées Foubert, scellées et contresignées du greffier, auxquelles sont attachées une translation de domicile du dit Fossin en ce lieu de la Chapelle, datée du cinq juin dernier, signées Foubert ; et a requis qu’il nous plut ordonner que les dites lettres et translation seroient lues et publiées présentement et registrées au greffe de ce bailliage, et ouy le procureur fiscal, nous avons donné acte au dit Fossin de sa comparution, de sa réquisition et présentation, en conséquence avons fait faire lecture et publication des dites lettres et translation par l’huissier de service, disons qu’elles seront registrées sur le registre de nos audiences par M. Damilaville, procureur en ce siège, que nous commettons pour greffier en cette partie, serment préalablement pris, attendu la proximité d’alliance de notre greffier ordinaire avec le dit Fossin, ce qui sera exécuté présent le demandeur. Signé : Barat.

Les lettres de maîtrise décernées à Jean-Baptiste Fossin, indiquent qu’il était né à Charleville et âgé de 37 ans ; qu’il

  1. Archives Nationales. S* 2419 f° 106.