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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

relatant les phases de l’évasion, montrant les dangers qui menacent l’église, et indiquant les précautions à prendre[1].

Sur quel point de la seigneurie se faisaient les exécutions, capitales ou autres, ordonnées par la justice ?

On a vu plus haut que, pour l’application de la peine du carcan, il était fait usage du tronc d’un orme planté en face de l’église et de la maison seigneuriale, et servant ainsi de poteau de justice.

Sur le plan du terroir de Saint-Denis et de la Chapelle, gravé par Inselin en 1704, une justice est dessinée, entre le chemin du Bailly et le Grand chemin de Paris à Saint-Denis, après la Croix penchée, en allant de Paris à Saint-Denis, avec cette inscription : Parc aux moutons-Justice, Il s’agissait, on n’en saurait douter, des gibets et échelles patibulaires de la seigneurie de la Chapelle[2].

Sur un autre plan manuscrit, cette justice est dessinée sous la forme de potence, dans le lieu dit Parc aux moutons, et paraît être placée en dehors du terroir de la paroisse de la Chapelle et dans celui dit : terroir du dixmage de Sainte Croix de Saint-Denis, mais, dans tous les cas, à l’intérieur de la seigneurie[3].

En 1787, Thiery signale une justice, ne pouvant être que celle qui nous occupe, et se trouvant dans la grande avenue allant du village de la Chapelle à Saint-Denis, près du chemin de traverse qui conduisait, à droite, à Aubervilliers, et à gauche à Saint-Ouen[4].

L’emplacement de ce gibet se trouvait donc en dehors du

  1. Archives Nationales. Z2 641.
  2. Bibliothèque Nationale. Cartes et plans. Ge. D. 5492 ; et Archives Nationales. N. III. Seine 737.
  3. Bibliothèque Nationale. Cartes et plans. C. 8625
  4. Guide des Étrangers voyageurs à Paris, par Thiery, 1787. T. I, p. 524, note.