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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

environ, des fiefs mouvants de la dite abbaye, on lit cette mention :

La chapelle Saint-Denis. Guillaume Clouet tient la mairie de la Chapelle[1].

Au XVe siècle, et peut-être avant, cette fonction était affermée à des habitants, comme nous le voyons dans un acte de 1498, sur lequel nous reviendrons plus loin, et où il est dit que le grand aumônier a baillé la mairerie du dit lieu de la Chapelle, avec les cens, rentes, amendes de justice, corvées, dîmes, etc.

Ainsi que nous le disons dans le chapitre consacré à la Révolution, la vie municipale, avant cette époque, n’existe pour ainsi dire pas, et se confond étroitement avec les droits de la seigneurie. On n’en trouve que rarement la trace, si ce n'est dans les papiers de bailliage, où l'on voit, de loin en loin, la communauté des habitants et son syndic, réunis sous le porche de l’église, pour traiter telle ou telle question soumise par le seigneur.

L’office de grand-aumônier de l’abbaye de Saint-Denis conférait à son titulaire la seigneurie de la Chapelle ; ce qui revient à dire que les religieux de la dite abbaye étaient seigneurs de la Chapelle à cause de l’office d’aumônerie annexé plus tard à leur manse conventuelle. Cet officier prélevait donc les cens et rentes dus à l’Aumône, sur tous les habitants de la localité, dont la nomenclature des terres et héritages, est conservée dans un manuscrit de la Bibliothèque Nationale, et portant sur les années 1394 à 1397[2].

Un document très précis, du commencement du XVIIIe siècle,

  1. Archives Nationales. L. L. 1191, f* 660.
  2. Bibliothèque Nationale. Manuscrits. Fonds français. N. A. 21227 1 21231.

LA CHAPELLE-SAINT-DENIS.