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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

Le plan de Turgot, en 1739, montre également, à l’angle des chemins des Poissonniers et de la Goutte d’or, une vaste maison et dépendances à l’emplacement de la nitrière dont nous venons de parler, avec, au-dessus, deux moulins à vent.

Nous venons de dire que le quartier parisien de la Nouvelle France s’étendait, d’après des textes, d’ailleurs sans la moindre précision territoriale, jusqu’à la Goutte d’or. Il était bien parisien, en effet, puisque son centre se trouvait aux rues Bellefond, Paradis, faubourg Poissonnière et Rochechouart :

C’est une habitation de quantité de maraigers et de jardiniers, qui sont de la paroisse Saint-Laurent. Il y a une chapelle de Sainte-Anne, qui sert d’Aide paroissiale à la cure de Saint-Laurent[1].

En 1818, la persistance de son vocable se fait encore sentir à la Chapelle et nous voyons, dans une lettre du 28 janvier de cette année, qu’un sieur Vero « propriétaire d’un terrain situé à la Nouvelle France, rue des Trois-Couronnes, au bas des Cinq Moulins, commune de la Chapelle », demande l’alignement pour construire un bâtiment[2].

Nous n’avons jamais rencontré à la Chapelle de rue des Trois-Couronnes, mais seulement la rue des Couronnes, aujourd’hui rue Polonceau. C’est sans doute une erreur de scribe ?

Texier écrit en 1853 que la construction du vaste hôpital Napoléon (Lariboisière ?) a eu une grande influence sur ce quartier de la Nouvelle France, qui s’est vivifié à partir de ce moment et s’est agrandi subitement. Il ajoute :

Qu’un superbe établissement, le restaurant des Nouvelles Vendanges de Bour-

  1. Curiosités de Paris, Versailles, Marly, etc., par M. L. R. (Le Rouge). 1771, t. I, p. 267.
  2. Archives de la Seine. Carton de la Chapelle, n° 57.