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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

gnancourt et le boulevard Barbés, au droit où se trouvait la barrière Poissonnière, et à laquelle rue la Nomenclature officielle donne comme parrain M. Belhomme, ancien maire de Montmartre, propriétaire des terrains.

Le 29 brumaire an X (20 novembre 1801), le préfet Frochot signale au directeur des Domaines Nationaux que la démolition de la barrière Poissonnière, en l'an VIII, a laissé des fondations non remblayées, formant deux espèces de précipices très favorables aux fraudeurs et aux malveillants. Sommation fut faite à l’entrepreneur Guérin d’avoir à les combler d’urgence[1].

Après la disparition des bâtiments commencés par Le Doux, une autre bâtisse fut aménagée pour le service de la perception des entrées, que nous voyons sur les plans, dans l’axe de la rue des Poissonniers, c’était une construction fort simple, et qui fit dire aux auteurs du temps qu’aucun monument d’architecture ne décorait cette barrière[2].

L’un de ces auteurs, B. de Roquefort, nous apprend qu’après 1815, elle porta le nom de Barrière du Télégraphe, du fait que l’on pouvait se rendre à celui de Montmartre en sortant de Paris par cet endroit. On la trouve aussi parfois dénommée Barrière Sainte-Anne, et Barrière de la Nouvelle-France, de la rue Sainte-Anne, aujourd’hui rue du Faubourg-Poissonnière, et du quartier de la Nouvelle-France, situé sur ce point.

Au dire des frères Lazare, le bâtiment de la barrière qui existait de leur temps, c’est-à-dire en 1855, à l'extrémité du faubourg Poissonnière, avait été construit en 1826, et « n'of-

  1. Archives de la Seine. Domaine. Carton n° 231.
  2. Dictionnaire des rues de Paris, par La Tynna, 1812, p. 380. Dictionnaire des monuments de Paris, par B. de Roquefort, 1826, p. 62.