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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

en fut arrêtée pour des raisons d’économies et à cause de la situation incommode de la bâtisse[1]. En 1798, la démolition est décidée des parties déjà exécutées « des deux pavillons de la barrière Poissonnière >, et l’adjudication en est passée, le 7 fructidor an VI (24 août 1798, au sieur Guerin, moyennant le prix de 3.700 francs, plus l’obligation de redresser le boulevard. Le terrain en provenant devait être livré au citoyen Belhomme, « géomètre près la Préfecture de la Seine », acquéreur des parcelles de la partie circulaire, qui pressait la démolition de tout son pouvoir. Celle-ci devait être terminée en quatre mois, ainsi que la reconstruction de la nouvelle chaussée en ligne droite. Belhomme n’avait acquis le terrain que sous les conditions expresses de démolition des bâtiments et de redressement de la voie.

Le 19 messidor an VIII (8 juillet 1800), l’architecte Aubert spécifie ainsi la nature des bâtiments :

Démolition des constructions de la barrière située entre les rues de Rochechouart et Poissonnière, et redressement de la chaussée circulaire en ligne droite.

Le préfet Frochot écrivait, le 11 brumaire an IX (2 novembre 1800) :

Que la conservation de ce bâtiment n’étoit pas assez importante sous le rapport de la perception de l’octroi pour que l’on perdît l’occasion qu’offre sa démolition de redresser la partie du boulevard extérieur sur laquelle il est établi.

Dans la lettre du 3 nivôse an IX (24 décembre 1800), du citoyen Aubert, architecte de la Régie des Domaines nationaux, le bâtiment est qualifié : Barrière du Télégraphe[2].

On sait qu’il existe une rue Belhomme entre la rue de Cli-

  1. Bibliothèque historique de la Ville de Paris, Manuscrit n° 28.300.
  2. Archives de la Seine. Domaine. Carton n° 44, dossier 6838.