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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

hommes y compris le chef de brigade. On trouve, en effet, dans l'Almanach Royal, de 1789, que la Compagnie de Maréchaussée de l’Ile-de-France, lieutenance de Saint-Denis, compte un brigadier, M. Billaut, à la résidence de la Chapelle.

Les Instructions jointes au règlement ci-dessus portent que les brigades dont il s’agit doivent faire des rondes de nuit pour prévenir et écarter les attroupements, prêter main-forte aux employés des barrières, et visiter les cabarets pour en faire sortir les gens suspects voulant y rester aux heures indues ; elles doivent également faire des visites chez les logeurs.

La brigade de Montmartre étendait également et conjointement sa surveillance sur les barrières Poissonnière et Saint-Denis ; et la brigade de la Villette, sur la barrière des Vertus[1].

Nous grouperons maintenant sous le vocable spécial de chacune des trois barrières limitant la commune de la Chapelle, les renseignements particuliers qui les concernent.

Barrière Poissonnière. — Sur le plan de Verniquet (1789- 1790), cette barrière, composée d’un vaste bâtiment semblant former deux parties se faisant face, est située entre la rue Rochechouart ou chemin de Clignancourt, et le chemin des Poissonniers. C’était le projet primitif de Le Doux, qui ne fut pas mis à exécution, ainsi qu’on l’a vu dans les divers rapports qui précèdent sur la situation des travaux, rapports préconisant d’abord leur arrêt, et ensuite l’établissement d’un nouveau plan beaucoup plus économique. Dès le principe, en effet, ce vaste bâtiment devait servir à ces deux entrées de Paris : Rochechouart et Poissonnière, mais la construction

  1. Archives Nationales. O1 135 n° 10.

LA CHAPELLE-SAINT-DENIS.