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qu’un très petit nombre à-la-fois, nous réservant, d’après l’effet qu’elles auront pu produire, d’en donner incessamment un second livre, ou de nous borner à cette épreuve. Nous sentons que le moment de cette publication n’est pas très heureusement choisi, et que ce n’est pas au milieu des grands intérêts politiques qui les agitent, que les esprits conservent assez de calme et de liberté pour s’abandonner aux inspirations d’une poésie rêveuse et entièrement détachée des intérêts actifs de ce monde ; mais nous savons aussi qu’il y a au fond de l’ame humaine un besoin imprescriptible d’échapper aux tristes réalités de ce monde, et de s’élancer dans les régions supérieures de la poésie et de la religion !


Non de solo pane vivit homo.
E. G.