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sèrent huit cents Arnautes au fil de l’épée ; chassés de Balbek l’année suivante après une résistance désespérée, ils se réfugièrent, au nombre de cinq à six cents familles, parmi les Druzes et les Maronites ; ils redescendirent plus tard dans cette vallée, et occupent encore aujourd’hui les magnifiques ruines d’Héliopolis ; mais la plus grande partie de la nation est restée sur les pentes et dans les vallées du Liban, du côté de Sour. La principauté de Balbek a été, dans ces derniers temps, le sujet d’une lutte acharnée entre deux frères de la famille Harfousch, Djadjha et Sultan ; ils se sont dépossédés tour à tour de ce monceau de débris, et ont perdu dans cette guerre plus de quatre-vingts personnes de leur propre famille. Depuis 1810, l’émir Djadjha a régné définitivement sur Balbek.