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Je pris congé du gouverneur en lui annonçant que mon projet était de passer huit ou dix jours campé aux environs de la ville, et de partir le lendemain pour aller à la mer Morte, au Jourdain, à Jéricho, et jusqu’au pied des montagnes de l’Arabie Pétrée ; que je rentrerais plusieurs fois, comme aujourd’hui, dans l’intérieur de Jérusalem, et que je n’avais à lui demander que le nombre de cavaliers suffisant pour garantir notre sûreté dans les différentes excursions que nous nous proposions de faire en Judée. Nous sortîmes de Jérusalem par la même porte de Bethléem, près de laquelle nos tentes étaient dressées ce jour-là ; et nous achevâmes de visiter, dans la soirée, tous les sites remarquables ou consacrés autour des murs de la ville.




Même date.


Soirée passée à parcourir les pentes qui s’étendent, au sud de Jérusalem, entre le tombeau de David et la vallée de Josaphat. Ces pentes sont le seul côté de la ville qui présente l’apparence d’un peu de végétation. Au coucher du soleil, je m’assieds en face de la colline des Oliviers, à quatre ou cinq cents pas au-dessus de la fontaine de Siloé, à peu près où étaient les jardins de David : Josaphat est à mes pieds ; les hautes murailles des terrasses du temple sont un