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jocelyn.


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Viens voir, jeune étranger, viens voir dans ma cabane
Si mon luxe sacré brille d’un or profane :
Tu n’y trouveras rien, dans son triste abandon,
Qu’un bâton, un pain noir que le pauvre partage,
Un livre que j’épelle aux enfants d’un village,
          Un Christ qui m’apprend le pardon !

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Si pour vos soifs sans eau l’esprit de l’Évangile
Est un baume enfermé dans un vase d’argile,
Hommes ! sans le briser, transvasez la liqueur ;
Collez pieusement la lèvre à l’orifice,
Et recueillez les eaux de ce divin calice
          Goutte à goutte dans votre cœur !

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Un mendiant trouva des médailles en terre ;
Dans une langue obscure on y lisait : « Mystère ! »
Méprisant l’effigie, il jeta son trésor.
« Insensé, lui dit-on, quelle erreur est la tienne !
Qu’importe l’effigie ou profane ou chrétienne ?
          Ô mendiant, c’était de l’or ! »