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jocelyn.

Les châtaignes, les noix, de petits coins de terre
Que je bêche moi-même autour du presbytère,
Suffisent amplement pour moi, Marthe, et le chien.
À la table frugale il ne nous manque rien :
Le lait de mon troupeau, le vin blanc de mes treilles,
Les fruits de mes pommiers, le miel de mes abeilles,
Tout abonde ; le pain y cuit pour l’indigent,
Et Marthe dans l’armoire a même un peu d’argent.
Qui m’eût dit qu’un peu d’or me ferait tant de joie ?
Je n’en ai pas besoin, prenez, je vous l’envoie !…