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jocelyn.

Que je marche à tâtons, que je suis dans ce monde
Une voix qui n’a pas d’écho qui lui réponde,
Un œil qui dans un œil ne se réfléchit pas,
Un corps qui ne répand point d’ombre sur ses pas,
Et que, malgré ce ciel, ce beau lieu qui m’enivre,
Vivre seul c’est languir, c’est attendre de vivre !
Tout mon bonheur ainsi se change en vague ennui.
Solitude ! un Dieu seul peut te remplir de lui !