Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 4.djvu/146

Cette page a été validée par deux contributeurs.

TROISIÈME ÉPOQUE


Grotte des Aigles, 3 juillet 1793.

Quand ce soleil d’été, foyer flottant de vie,
Me force à rabaisser ma paupière éblouie,
Et, sous ce voile ardent m’éblouissant encor,
Passe à travers mes cils en tièdes reflets d’or ;
Quand ses rayons, frappant ces neiges éternelles,
Rejaillissent de terre en gerbes d’étincelles,
Font ressembler ces pics et ce bleu firmament
À la mer qui blanchit sur un roc écumant ;
Que, dans ce ciel, semblable à des lacs sans rivage,
Je ne vois que l’éther limpide, où rien ne nage,