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ACTE II, SCÈNE II

Vous n’ordonnez jamais que le cœur n’obéisse.

À part, à demi-voix.

On fait toujours le bien, en faisant son caprice.

MADAME LECLERC, en souriant.

Pas tant de compliments ; plus de soumission.
Je prends ce pauvre noir sous ma protection,
Entendez-vous ? Je veux qu’on respecte son gîte :
Un roi dort sous le toit que l’hirondelle habite ;
Ce nid porte bonheur aux maîtres des palais.
L’aveugle a ses trois pas au soleil, laissons-les.

À part.

Cette enfant et son père ont remué mon âme.

LECLERC.

Qu’ai-je à vous refuser ?

À Toussaint et à Adrienne.

Qu’ai-je à vous refuser ? Remerciez madame.

Aux officiers de sa suite.

Laissez ce pauvre aveugle en paix sous ses haillons.

À sa femme.

Adieu, Pauline !

MADAME LECLERC.

Adieu, Pauline ! Adieu !

Elle sort suivie de son cortège.


LECLERC, à l’état-major.

Adieu, Pauline ! Adieu ! Le conseil ! travaillons !