Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 3.djvu/454

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LE ROI.

Ne m’interroge pas ! c’est le dernier Condé !!!
Il pleure un fils absent : ne troublons pas ses larmes !

L’ARCHEVÊQUE.

Et ce prince appuyé sur ses brillantes armes,
Qui, les yeux attachés sur ce groupe d’enfants,
Contemple avec orgueil cet espoir ?

LE ROI.

Contemple avec orgueil cet espoir ? D’Orléans !
Ce grand nom est couvert du pardon de mon frère :
Le fils a racheté les crimes de son père !
Et, comme les rejets d’un arbre encor fécond,
Sept rameaux ont caché les blessures du tronc !

L’ARCHEVÊQUE.

Nomme enfin ce héros, dont la tête inclinée
Semble porter le poids de tant de destinée,
Et dont le front chargé de palmes…

LE ROI.

Et dont le front chargé de palmes…C’est mon fils !

L’ARCHEVÊQUE.

Qu’a-t-il fait pour ce nom ?