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DÉDICACE
A. M. A. E.


Te souviens-tu du jour où, gravissant la cime
Du Salève aux flancs azurés,
Dans un étroit sentier qui pend sur un abîme
Nous posions en tremblant nos pas mal assurés ?
Tu marchais devant moi. Balancés par l’orage,
Les rameaux ondoyants du mélèze et du pin,
S’écartant à regret pour t’ouvrir un passage,
Secouaient sur ton front les larmes du matin ;