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À M. LE COMTE D’ESGRIGNY.

qui invoque, le deuil qui pleure, le Dieu qui console, l’extase qui chante, la raison qui pense, la passion qui se brise, la tombe qui se ferme, tous les bruits de la vie dans un cœur sonore, ce sont ces harmonies. Il y en a autant qu’il y a de palpitations sur la fibre infinie de l’émotion humaine. J’en ai écrit quelques-unes en vers, d’autres en prose ; des milliers d’autres n’ont jamais retenti que dans mon sein. Que le lecteur s’écoute lui-même sentir et vivre, il en notera de plus mélodieuses et de plus vraies que celles-ci : la vie est un cantique dont toute âme est une voix.


LAMARTINE.