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NOTE DOUZIÈME


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Les noms d’Odysséus, de Marc, de Kanaris……


Odysséus ou Odyssée. — Fils d’Andriséus, né en Épire, il entra d’abord au service d’Ali-Pacha. Après la mort de ce tyran, il se met à la tête de ses compatriotes, descend du mont Parnasse, et proclame le règne de la Croix. Il défait Omer-Vrionne, successeur d’Ali. « Le récit de ses exploits, dit Pouqueville, volant de bouche en bouche, fait éclater l’insurrection jusque parmi les peuplades des plateaux supérieurs du mont Œta. Le même jour, sans aucune de ces hésitations qui décèlent la crainte de se compromettre, les habitants des cantons d’Hypati, ceux de Gravari, de Lidoriki, de Malendrino, de Venetico, qui formaient jadis la Doride, la Locride hespérienne et l’Étolie, secouent le joug de leurs oppresseurs. Des éphores, nom oublié dans la Grèce, remplacent les codjabachis ; le bonnet de raja est foulé aux pieds, et le croissant renversé dans tous les lieux où il existait des mosquées : une nouvelle ère commence pour l’Étolie. Bientôt Odyssée est déclaré la terreur des musulmans : il les bat, les poursuit, s’empare d’Athènes, est nommé deux fois commandant général des troupes de l’insurrection grecque, remporte une seconde victoire de Platée ; et le courage personnel d’Odyssée, ses mœurs sauvages, ses vêtements, tout rappelle un de ces héros d’Homère, un de ces hommes primitifs qui ne se montrent qu’à la