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NOTE SEPTIÈME


(Page 117)



Mais au moment fatal du divin sacrifice,
Quand le prêtre, en ses mains élevant le calice,
Boit le sang adoré du Martyr immortel,
Une vierge s’élance aux marches de l’autel…


En Grèce, les oraisons funèbres ou myriologues sont prononcées par des femmes. Voici, à ce sujet, les détails donnés par M. Fauriel, dans son discours préliminaire des Chants populaires de la Grèce moderne ; chants qui nous semblent démontrer jusqu’ici que si les Grecs modernes ont recouvré la valeur de leurs aïeux, ils sont loin encore de rappeler leur génie poétique. Il y a plus de Léonidas et de Thémistocles que d’Homères et de Tyrtées.

« Les chants funèbres, par lesquels on déplore la mort de ses proches, prennent le nom particulier de myriologia, comme qui dirait discours de lamentations, complaintes. Les myriologues ont, avec les autres chants domestiques des Grecs, cela de commun, qu’ils sont d’un usage également général, également consacré ; mais ils offrent des particularités par lesquelles ils tiennent à quelques-uns des traits les plus saillants du caractère et du génie national. J’en parlerai dans un autre endroit pour considérer l’espèce et le degré de faculté poétique qu’ils exigent et supposent : il n’est question ici que de donner une idée sommaire des cérémonies funèbres dont ils