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MÉDITATIONS POÉTIQUES.

avec toutes les perspectives dont elle a embelli l’autre côté de la tombe. J’écrivis ces strophes avec les larmes du souvenir et de l’espérance.

Le soir, je les portai à mon ami M. de Virieu, qui résidait alors dans le voisinage de Lyon. Il était lui-même malade. Je m’assis près de son lit, aux derniers rayons du soleil sur ses rideaux, et je lui lus les strophes, échos tristes, mais sereins, de deux vies qui finissent. Je vis, aux larmes de mon ami, que ces vers venaient du cœur, puisqu’ils y reproduisaient une si vive impression. Je les laissai à Virieu, qui me les rendit quelques mois après pour l’impression.