Page:Lamartine – Antoniella.djvu/95

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
89
ANTONIELLA.

XXXVI

Que devins-je, grand Dieu ! quand je connus que j’étais la victime involontaire d’un honteux attentat !

Je voulus me sauver encore ; mais des soldats de la police qui font, la nuit, des patrouilles dans les cimetières pour en écarter les femmes publiques et les débauchés qui s’y donnent rendez-vous, en Turquie, en Arabie et à Naples, se jetèrent sur moi, m’arrêtèrent et me déposèrent, avec d’infâmes railleries, au corps de garde.

Ils me prenaient pour une de ces créa-