Page:Lamartine – Antoniella.djvu/92

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
86
ANTONIELLA

Je l’invoquai vainement, à travers les fentes de la porte, qu’il avait refermée sur lui pour m’empêcher de rentrer ; tout à coup j’entendis une hache lui tomber sur le cou, ses jambes se débattre convulsivement, et la mort bêler dans sa gorge !

J’éprouvai un tel chagrin et une telle horreur, que je me sauvai, sans savoir où j’allais, à travers la campagne, me croyant toujours poursuivie par ces assassins !

XXXV

Il était nuit quand je me reconnus moi-même, cachée sous un buisson d’églantiers, parmi des pierres entassées comme au bord