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ANTONIELLA

allions, après le dîner, nous promener sur la montagne, ou nous asseoir tous les quatre au bord de la mer, en face de la petite île de Procida, du côté de Pouzzoles.

Annunziata m’enseignait à lire, comme son mari, qui s’était instruit à l’école du régiment, le lui enseignait à elle-même. Elle me disait que cela serait utile à mon père, qui ne calculait le prix de son cuir et ce que lui devaient ses pratiques, que sur des bûches de bois d’olivier du Pausilippe. Je faisais des progrès rapides, par le bonheur que je ressentais de lui faire plaisir. et dans l’espoir d’assister bientôt mon père.

Nous ne sentions la solitude et la tristesse que le soir, en rentrant à la maison. Mais la vie encore avait ses douceurs quand