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ANTONIELLA

elle parla, d’une voix aussi basse que celle de la pénitente aux pieds de son confesseur ; mais le silence de la maison et des cours était si profond, et mon attention si vive, que j’aurais entendu jusqu’aux battements de ses tempes contre les parois de son front. Je notais de temps en temps un mot de son récit, pour pouvoir le recomposer le lendemain à loisir, sans y rien ajouter et sans y rien omettre.

Le voici. Figurez-vous que vous l’entendez vous-même de la voix monotone et brisée de la pauvre enfant.

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