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ANTONIELLA

une auberge bruyante de Rome. Elle en convenait. Le vieux médecin, en arrivant, nous confirma l’un et l’autre dans cette idée. Nous ne parlâmes plus de partir.

La curiosité de la charmante malade n’était pas moins vive que la mienne. Il fut convenu, pour ménager son repos, que le médecin m’emmènerait seul avec lui à Molo-di-Gaeta, qu’il me présenterait au supérieur de la maison de refuge ; que je visiterais, sous ses auspices, l’établissement dans tous ses détails ; que je tâcherais d’obtenir quelques lumières sur la recluse, objet de notre plus vive sollicitude ; que je prendrais des notes sur sa faute et sur sa peine, et que je rapporterais à ma compagne tout ce que je pourrais recueillir sur cette mystérieuse inconnue.