Page:Lamartine – Antoniella.djvu/323

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
317
ANTONIELLA.

secret orgueil et en souriant au milieu de ses pleurs :

— Regarde mes victimes, et pars avec la conviction de mon innocence. Qu’il sera beau le jour où la pauvre Annunziata pourra les revoir ! »

En disant ces mots, elle s’élança du corricolo pour embrasser son amant.

Le geôlier les sépare, elle dit adieu à Lorenzo et se précipite dans la Vicaria.

Les sœurs de Santa-Agatha, le curé, les enfants, l’Abruzzienne, son mari et la foule firent tourner la tête des chevaux du côté du couvent de la Miséricorde, et y reconduisirent Antoniella. On y remercia la famille des étrangers des bons soins donnés aux jumeaux.