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ANTONIELLA

les voila ! les voila ! Je les ai trouvés au bord de la forêt, entre les mains de cette brave famille de la montagne. Venez ! venez les reconnaître et me justilier !

CXXVI

Les sœurs, tout essoufflées, approchèrent et restèrent immobiles d’admiration à la vue de ces beaux enfants qui avaient leurs bras enlacés au cou de leur prisonnière. On n’entendait que le bruit des baisers allant de l’Abruzzienne à la Mauresque. Des larmes coulaient de tous les yeux ; le bûcheron même était attendri ; il détournait la tête pour ne pas pleurer devant sa jeune