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ANTONIELLA

en racontant comment, quoique remis prisonnier à leur garde, il avait, grâce à la jeune Moresque, délivré ses gardiens de leurs chaînes, et ramené lui-même l’équipage aux lieux où la prison et peut-être la mort l’attendaient. On le combla d’éloges et d’honneurs, mais il demanda lui-même à être conduit en prison. L’officier de marine voulut préalablement le présenter au prince ministre de la guerre, qui lui promit sa grâce et sa protection. Antoniella fut confiée aux sœurs de la Miséricorde.

Elle apprit par elles qu’Annunziata était pour sa vie prisonnière à Gaëte, sur le soupçon d’avoir commis le meurtre de l’enfant de sa servante, et, selon toute apparence, celui de ses propres fils.

— Quant au mien, dit-elle aux sœurs