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ANTONIELLA.

la solde et l’impunité leur fussent assurées.

Ils étaient partis de Naples par petits groupes, mais bien armés, et s’étaient rendus dans les Calabres, où de premiers brigandages leur avaient fourni des occasions de dépouille et de célébrité. La bande, bientôt montée, équipée et ardente au combat, avait passé, avec la rapidité de la pensée, d’une province dans l’autre, attaquant toujours à propos la gendarmerie et les troupes royales envoyées par les généraux contre eux.

Leur réputation d’invincibilité était devenue proverbiale ; tous les détachements de l’armée avaient été défaits par ce petit corps de cavalerie, partout présent, partout invisible.

Des capitales de province avaient été