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ANTONIELLA

donnait pour éteindre les restes du brigandage allumé par lui-même pendant qu’il régnait en Sicile ; c’étaient les derniers vestiges de la guerre civile triomphale soulevée et dirigée par le cardinal Ruffo.

Un certain Vandarelli, Napolitain d’une famille infime, mais d’un génie audacieux et avide de bruit, sergent dans un régiment de la garde royale et mécontent de son sort, avait pris la résolution de s’illustrer en levant une bande de déserteurs comme lui ; et, tantôt en attaquant, tantôt en défendant le gouvernement dans les provinces encore mal soumises du royaume, il avait recruté à Naples, d’abord deux de ses frères, dévoués par le sang à sa cause, et ensuite une cinquantaine de soldats ou de bandits prêts à tous les rôles, pourvu que