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ANTONIELLA.

premier, c’est qu’il n’y avait point eu de lune dans le ciel de Naples cette nuit-là, et que nous n’avions pu, par conséquent, descendre la longue colline qui mène du cimetière aux bords escarpés du fleuve ; le second, c’est qu’au jour où elle dépeignait le Liri comme turbulent et débordé, il n’était pas tombé une goutte d’eau, à Naples ni dans les environs, depuis deux mois, et que le fleuve, à sec depuis ce temps, n’était qu’un lit de sable et de pierres entre lesquelles l’herbe poussait comme dans une prairie.

Que devenaient donc ces affirmations sur la lune éclairant notre course au Liri, sur notre arrivée au bord de l’eau, et sur le petit cri qui avait révélé que l’enfant était vivant au moment du meurtre ?