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ANTONIELLA

comme je le pense ; si, au contraire, il est vivant, nous le laisserons vagir, et il sera recueilli par les patrouilles du matin.

LXXI

« Que vouliez-vous que je fisse, messieurs ? continuai-je. La nuit tombait ; je ne pouvais ni abandonner mon enfant à côté de la maison, qui m’aurait fait découvrir dans le cas où il aurait vécu, ni l’enterrer sous les pierres de la cour dans le cas où il serait mort en naissant, D’ailleurs, le tombeau de mon père m’inspirait une superstition. Je me disais :

« — Ce bon père viendra au secours de