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ANTONIELLA.

contempler de plus près ces belles recluses. Nous remplîmes les paniers qu’elles nous tendaient de fruits, de gâteaux, de pain blanc que nous avions fait mettre, le matin, dans les poches de la voiture pour les besoins de la route, et de quelques carlini, pièces de monnaie qui furent reçues avec reconnaissance. Nous causâmes avec plusieurs des détenues, et nous leur demandâmes s’il était permis aux étrangers d’entrer dans leur prison et de leur apporter quelques aumônes.

« Non, signor, nous répondirent-elles ; à moins que le supérieur du couvent ou la mère des recluses ne le permette et ne les accompagne. »

Nous nous retirâmes, frappés d’une telle admiration pour cette collection merveil-