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ANTONIELLA.

mée un asile pour ses felouques, un peu de terre cultivable pour ses rustiques habitants. C’est comme la villa de la citadelle. Le roi de Naples y a fait construire un certain nombre d’édifices embarrassants dans une ville de guerre, destinés à différents usages dans la défense et moins nécessaires en cas d’attaque, et qu’on fait évacuer sur Naples où sur les îles quand la guerre menace le royaume.

Parmi ces édifices auxiliaires, celui au pied duquel nous étions arrêtés est le plus neuf et le plus vaste, La construction assez récente, l’éternelle limpidité du firmament qui s’incruste, pour ainsi dire, dans la pierre du monument, la douce haleine du vent de mer glissant entre les orangers, les vignes, les cyprès, les oliviers, qui les lave et les