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ANTONIELLA

XLV

Les jumeaux se réveillèrent le matin, plus joyeux que jamais. Rien n’était beau et gai comme de les voir se rouler ensemble sur leur berceau, et dresser leurs belles petites mains roses au-dessus de leur tête, pour prendre des rayons de soleil qui glissaient sur eux par la fenêtre ! Annunziata, quoique si désolée, ne put s’empêcher d’en sourire dans ses larmes et de jouer un moment avec eux. Puis elle me jeta leurs chemises sur mon lit, et me dit de les habiller comme la veille et de les porter sous le sureau.