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sité d’une cause particulière excitatrice des mouvemens organiques ; mais n’ayant pas assez étudié la nature, ils l’ont cherchée hors d’elle ; ils ont imaginé une arché-vitale, une âme périssable des animaux ; en ont même aussi attribué une aux végétaux ; et à la place d’une connoissance positive à laquelle ils n’avoient pu atteindre, faute d’observations, ils n’ont créé que des mots, auxquels on ne peut attacher que des idées vagues et sans base.

Chaque fois que nous quitterons la nature pour nous livrer aux élans fantastiques de notre imagination, nous nous perdrons dans le vague, et les résultats de nos efforts ne seront que des erreurs. Les seules connoissances qu’il nous soit possible d’acquérir à son égard, sont et seront toujours uniquement celles que nous aurons puisées dans l’étude suivie de ses lois ; hors de la nature, en un mot, tout n’est qu’égarement et mensonge : telle est mon opinion.

S’il étoit vrai qu’il fût réellement hors de notre pouvoir de parvenir à déterminer la cause excitatrice des mouvemens organiques, il n’en seroit pas moins de toute évidence que cette cause existe et qu’elle est physique, puisque nous en observons les effets et que la nature a tous les moyens de la produire. Ne sait-on pas qu’elle a ceux de répandre et d’entretenir le mouvement