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cellulaire ont été transformées en tubes vasculaires, de grandeur et de forme variées, ouverts aux extrémités, et ayant, la plupart, des pores latéraux divers.

J’ajouterai à tout ce que je viens de dire sur ce sujet, que le mouvement des fluides se faisant en général, soit en montant, soit en descendant, dans les végétaux, l’on sent que leurs vaisseaux doivent être presque toujours longitudinaux et à peu près parallèles entre eux, ainsi qu’à la direction de la tige et des branches.

Enfin, la partie extérieure du tissu cellulaire, qui constitue la masse de chaque végétal et la matrice de sa chétive organisation, étant affaissée et resserrée par les impressions que font sur elle le contact, la pression et le froissement varié des milieux environnans, et se trouvant épaissie par des dépôts, est transformée en un tégument général[1], qu’on nomme écorce, et qui

  1. Si les tiges des palmiers et de certaines fougères paroissent sans écorce, c’est que ces tiges ne sont 'que des collets radicaux allongés, dont l’extérieur offre une continuité de cicatrices qu’ont laissé les anciennes feuilles après leur chute* ; ce qui fait qu’il n’y peut exister une écorce continue ou sans interruption ; mais on ne peut nier que chaque partie séparée de cet extérieur n’ait son écorce particulière, quoique plus ou moins perceptible, à cause du peu d’extension de ces parties.