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plante ; mais il est aussi l’effet de l'orgasme ranimé de ce végétal, le fluide expansif qui cause cet orgasme, pénétrant les parties de la plante avec d’autant plus de facilité, que ses sucs ou ses fluides contenus sont plus abondans.

Ainsi, l’orgasme obscur des végétaux vivans cause, à la vérité, dans leurs parties solides, surtout dans les plus nouvelles, une contractilité lente et générale, une sorte de tension sans mouvemens instantanés, mais que différens faits autorisent à reconnoître. Néanmoins, cet orgasme végétal ne donne nullement aux organes la faculté de réagir subitement au contact des objets qui devroient les affecter, et conséquemment il n’a nullement la puissance de produire l’irritabilité dans les parties de ces corps vivans.

En effet, il n’est pas vrai, quoiqu’on ait dit le contraire[1], que les canaux dans lesquels se meuvent les fluides visibles de ces corps vivans, soient sensibles aux impressions des fluides excitateurs, et qu’ils se relâchent et se distendent ensuite pour effectuer, par une réaction subite, le transport et l’élaboration de leurs fluides visibles ; en un mot, qu’ils aient un véritable ton.

Enfin, il n’est pas vrai que les mouvemens

  1. RICHERAND, Physiologie, I, p. 32.