Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/365

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

naître dans la région de l'hypocéphale qui peut en produire les actes ; et selon que ces actes sont plus fréquemment reproduits, l’organe spécial qui y est devenu propre se développe davantage, et étend proportionnellement la faculté à laquelle il donne lieu.

Il n’est donc pas vrai que chacune de nos facultés intellectuelles soit innée, et qu’il en soit de même de ceux de nos penchans qui dépendent de notre faculté de penser. Ces facultés et ces penchans s’accroissent et se fortifient à mesure que nous exerçons davantage les organes qui en produisent les actes. Seulement, nous pouvons y apporter plus ou moins de dispositions avec l’état de l’organisation que nous recevons de ceux qui nous ont donné le jour : mais si nous n’exercions pas nous-mêmes ces facultés et ces penchans, nous en perdrions insensiblement l’aptitude.

M. le docteur Gall ayant remarqué que, parmi les différens individus qu’il observoit, les uns avoient telle faculté plus développée et plus éminente que les autres, conçut l’idée de rechercher si telle partie de leur corps n’offriroit pas quelques signes extérieurs qui pussent faire reconnoître cette faculté.

Il ne paroît pas qu’il se soit occupé des facultés qui ne sont point relatives à l’intelligence ; car