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bables, en saisissant les inductions à l’égard des parties agissantes, et reconnoissant les conditions qu’exigent les fonctions de ces parties.

Actuellement, examinons comment une idée peut se former, et dans quel cas une sensation peut la produire ; considérons même, au moins en général, de quelle manière s’exécutent les actes de l’intelligence dans l'hypocéphale.

Une particularité fort singulière, de laquelle cependant je ne puis douter, est que l’organe spécial dont il est maintenant question, n’exerce jamais lui-même aucune action quelconque dans tous les actes ou phénomènes auxquels il donne lieu, et qu’il ne fait constamment que recevoir et conserver plus ou moins long-temps, les images qui lui parviennent, et toutes les impressions qui les gravent. Cet organe diffère, ainsi que le cerveau et les nerfs, de tous les autres organes du corps animal, en ce qu’il n’agit point, et qu’il ne fait que fournir au fluide nerveux qu’il contient, les moyens d’exécuter les différens phénomènes auxquels ce fluide est propre.

En effet, lorsque je considère l’extrême mollesse de la pulpe médullaire qui constitue les nerfs, le cerveau et son hypocéphale, je ne puis me persuader que, dans les relations du fluide nerveux avec les parties médullaires dans lesquelles il se meut, ces dernières soient capables