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Avant tout, et pour mettre de l’ordre dans les considérations qui concernent ce sujet, il est nécessaire de poser ou de rappeler les deux principes suivans, parce qu’ils constituent les bases de tout sentiment admissible à cet égard.

Premier principe : tous les actes intellectuels quelconques prennent naissance dans les idées, soit dans celles que l’on acquiert dans l’instant même, soit dans celles déjà acquises ; car, dans ces actes, il s’agit toujours des idées, ou de rapports entre des idées, ou d’opérations sur des idées.

Second principe : toute idée quelconque est originaire d’une sensation, c’est-à-dire, en provient directement ou indirectement.

De ces deux principes, le premier se trouve pleinement confirmé par l’examen de ce que sont réellement les différens actes de l’entendement ; et en effet, dans tous ces actes, ce sont toujours les idées qui sont le sujet ou les matériaux des opérations qui les constituent.

Le second de ces principes avoit été reconnu par les anciens, et on le trouve parfaitement exprimé par cet axiome dont Locke ensuite nous a montré le fondement ; savoir : qu’il n’y a rien dans l’entendement qui n’ait été auparavant dans la sensation.

Il suit de là que toute idée doit se résoudre, en