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veilles dans les moyens qui sont à la disposition de la nature.

Assurément, je n’ai pas la présomption de croire que j’ai découvert les causes de ces prodiges ; mais, persuadé que tous les actes d’intelligence sont des phénomènes naturels, et par conséquent que ces actes prennent leur source dans des causes uniquement physiques, puisque les animaux les plus parfaits jouissent de la faculté d’en produire, j’ai pensé qu’au moyen de beaucoup d’observations, d’attention, et de patience, on pourroit, surtout par la voie de l’induction, parvenir à se former des idées d’un grand poids sur ce sujet important ; voici les miennes à son égard.

Sous la dénomination d'entendement ou d'intelligence, je comprends toutes les facultés intellectuelles connues, telles que celles de pouvoir se former des idées de différens ordres, de comparer, de juger, de penser, d’analiser, de raisonner, enfin, de se rappeler des idées acquises, ainsi que des pensées et des raisonnemens déjà exécutés, ce qui constitue la mémoire.

Toutes les facultés que je viens d’indiquer, résultent indubitablement d’actes particuliers à l’organe de l’intelligence ; et chacun de ces actes est nécessairement le produit des relations qui ont lieu entre l’organe dont il s’agit et le fluide