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la faculté de produire des sensations, ce que je compte prouver dans le troisième chapitre de cette partie ; ainsi, cette substance médullaire, supposée fondue dans tous les points du corps d’un animal, n’y donneroit point lieu au sentiment.

Si, dans sa plus grande simplicité, le système nerveux est nécessairement composé de deux sortes de parties, savoir ; d’une masse médullaire principale, et de filets nerveux qui vont s’y rendre ; on sent que l’organisation animale, qui commence dans la monade, qu’on sait être le plus simple et le plus imparfait des animaux connus, a dû faire bien des progrès dans sa composition, avant que la nature ait pu parvenir à y former un pareil système d’organes, même dans sa plus grande imperfection. Cependant, là où ce système commence, il est encore bien loin d’avoir obtenu, dans sa composition et son perfectionnement, tout ce qu’il offre dans les animaux les plus parfaits ; et là où il a pu commencer, l’organisation animale avoit déjà fait bien des progrès dans ses développemens et dans sa composition.

Pour nous convaincre de cette vérité, examinons les produits du système nerveux dans chacun de ses principaux développemens.