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retrouve nullement dans les autres ; mais que ces facultés particulières, telles que celles que l’on observe dans beaucoup d’animaux, sont chacune le produit d’un organe ou d’un système d’organes spécial qui les leur procure ; en sorte que tout animal en qui cet organe ou ce système d’organes n’existe pas, ne peut nullement posséder la faculté qu’il donne à ceux qui en sont munis[1] ;

9.o Enfin, que la mort de tout corps vivant est un phénomène naturel qui résulte nécessairement des suites de l’existence de la vie dans ce corps, si quelque cause accidentelle ne le pro-

  1. À cette occasion, je remarquerai que les végétaux n’offrent généralement dans leur intérieur aucun organe spécial pour une fonction particulière, et que chaque portion d’un végétal contenant, comme les autres, les organes essentiels à la vie, peut, par conséquent, soit vivre et végéter séparément, soit, par un greffe d’approche, partager avec un autre végétal, une vie qui leur deviendroit commune ; enfin, qu’il résulte de cet ordre de choses dans les végétaux, que plusieurs individus d’une même espèce et d’un même genre, peuvent vivre les uns sur les autres, et jouir d’une vie commune.

    J’ajouterai que les bourgeons latens que l’on trouve sur les branches et même sur le tronc des végétaux ligneux, ne sont point des organes spéciaux, mais que ce sont les ébauches de nouveaux individus qui n’attendent pour se développer que des circonstances favorables.