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de lenteur, que les réparations alimentaires lui suffisent. Mais, bientôt après, la nature commence à avoir besoin d’un nouveau moyen pour entretenir dans son état utile, le fluide essentiel des animaux. C’est alors qu’elle crée la respiration ; mais elle n’établit d’abord que le système respiratoire le plus foible, le moins actif ; enfin, celui que fournit l’eau lorsqu’elle va elle-même porter partout son influence comme fluide respiré.

La nature, ensuite, variant le mode de la respiration, selon le besoin progressivement augmenté du bénéfice qu’elle procure, rend cette fonction de plus en plus active, et finit par lui donner la plus grande énergie.

Puisque la respiration aquifère est la moins active, considérons-la d’abord, et nous verrons que les organes qui respirent l’eau sont de deux sortes, lesquelles diffèrent encore entre elles par leur activité. Nous remarquerons ensuite la même chose à l’égard des organes qui respirent l’air.

Les organes qui respirent l’eau doivent être distingués en trachées aquifères et en branchies ; comme les organes qui respirent l’air le sont en trachées aérifères et en poumons. il est, en effet, de toute évidence que les trachées aquifères sont aux branchies, ce que les trachées aérifères sont aux poumons. (Syst des Animaux sans vertèbres, p. 47.)