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La plupart des animaux, au contraire, ont un organe spécial pour la digestion, qui leur donne la faculté de digérer ; mais cette faculté n’est pas, comme on l’a dit, commune à tous les animaux, et ne sauroit être citée comme un des caractères de l’animalité. En effet, les infusoires ne la possèdent point, et en vain chercheroit-on une cavité alimentaire dans une monade, une volvoce, un protée, etc. ; on ne la trouveroit point.

La faculté de digérer n’est donc que particulière au plus grand nombre des animaux.

La respiration : c’est la seconde des facultés particulières à certains animaux, parce qu’elle est moins générale que la digestion ; sa fonction s’exécute dans un organe spécial distinct, lequel est très-diversifié selon les races en qui cette fonction s’opère, et selon la nature du besoin qu’elles en ont.

Cette fonction consiste en une réparation du fluide essentiel, et trop promptement altéré de l’individu qui est dans ce cas ; réparation pour laquelle la voie trop lente des alimens ne suffit pas. Or, la réparation dont il s’agit s’effectue dans l’organe respiratoire, à l’aide du contact d’un fluide particulier respiré, lequel, en se décomposant, vient communiquer au fluide essentiel de l’individu des principes réparateurs.